Endométriose et ostéopathie
L’endométriose est une maladie gynécologique. Elle est caractérisée par la présence anormale de fragments de tissu semblable à l’endomètre*, en dehors de la cavité utérine (Source : Inserm).
Quel est le rôle de l’ostéopathe dans la prise en charge de l’endométriose ?
*L’endomètre est le tissu qui recouvre la paroi interne du corps de l’utérus.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose correspond à la présence de fragments de tissu semblable à l’endomètre en dehors de l’utérus. Le tissu atteint est alors le siège d’une réponse inflammatoire anormale et faible, les fragments endométriosiques adhèrent aux cellules du tissu et l’envahissent.
Il existe 3 formes différentes d’endométriose (correspondant à la localisation des fragments endométriosiques):
- Superficielle : limitée au péritoine
- Kystique : correspondant à l’endométriome ovarien
- Sous-péritonéale profonde : au niveau des ligaments utéro-sacrés (LUS) (50%), cul de sac postérieur = cul de sac de Douglas (15%), intestins (20-25%), vessie (10%), uretères, diaphragme, etc.
A l’intérieur des lésions d’endométriose il y a des micro-saignements. Et ces saignements causent la douleur de l’endométriose.
En effet, chaque fragment endométriosique, sous l’influence hormonale, saigne chaque mois au rythme des menstruations. Il réagit et répond, comme l’endomètre, aux stimulations des hormones sexuelles tout au long du cycle menstruel de la femme : il s’hypertrophie en début de cycle, et se nécrose au 28e jour provoquant les saignements.
Ce processus provoque par la suite des réactions inflammatoires et des lésions à l’origine de tissus cicatriciels et d’adhérences. Celles ci peuvent alors entraver la bonne mobilité des organes entre eux et leur bon fonctionnement.
Il est important de préciser que l’endométriose n’est pas forcément évolutive. En effet, elle peut aussi stagner ou régresser.
L’endométriose entraine de fortes douleurs pelviennes intenses pendant les règles :
L’endométriose peut être asymptomatique.
Mais, c’est le diagnostic des formes sévères (endométriose profonde) qui est primordial.
L’endométriose, dans les formes sévères, entraine :
– des douleurs pelviennes intenses, exacerbées au moment des règles (caractère cataménial), et qui s’atténuent voire disparaissent quand il n’y a plus de règles
– une atteinte de la qualité de vie
Deux symptômes essentiels et évoquant une endométriose sont les douleurs profondes et intenses lors des rapports sexuels (dyspareunies), et la douleur à la défécation.
Les douleurs pelviennes peuvent également être accompagnées de plusieurs symptômes en fonction de la localisation des lésions endométriosiques :
– dyspareunies : atteinte des ligaments utéro-sacrés
– douleurs à la défécation : atteinte du vagin/torus
– signes fonctionnels urinaires : douleur pendant la miction ou infections à répétition (atteinte de la vessie)
– signes fonctionnels digestifs : douleur à la défécation, envie d’aller à la selle pendant les règles, alternance diarrhée/constipation (atteinte intestinale)
Les douleurs d’endométriose sont des douleurs invisibles, mais qui jouent sur la qualité de vie de la femme. En effet, la femme, lors de ses règles, peut être obligée de prendre des médicaments, de limiter ses déplacements, de rester allongée, d’être en arrêt de travail.
L’endométriose, en plus des douleurs intenses, peut entrainer une grande fatigue chronique.
Le diagnostic de l’endométriose est long :
L’endométriose est généralement diagnostiquée tardivement. En effet, le délais moyen entre le début des symptômes et le diagnostic est de 7 ans. Les femmes consultent environ 5 médecins avant d’être diagnostiquées, et donc traitées.
Le gynécologue, par un examen clinique précis peut orienter son diagnostic.
L’interrogatoire lui permet de comprendre les symptômes et de les associer ou non à l’endométriose.
Ensuite, le toucher vaginal peut éventuellement permettre le diagnostic. L’examen clinique est souvent suivi d’une échographie pelvienne (échographie endovaginale) de première intention. L’échographie de seconde intention sera faite par un expert endométriose.
L’échographie endovaginale permet de détecter un endométriome ovarien (kyste endométriosique). Elle permet également de faire le diagnostic des lésions médianes d’endométriose : vessie, vagin, torus,, ligament utéro-sacré, rectum, sigmoïde, cloison recto-sigmoïdienne…
Aussi, l’IRM, recommandée pour détecter les formes sévères, n’est pas prescrite de manière systématique. Il s’agit d’un examen de deuxième intention. Elle permet d’étudier une masse ovarienne indéterminée, de faire une cartographie lésionnelle exhaustive afin d’évaluer l’extension de l’endométriose, et de prédire le geste opératoire et les risques de complications post-opératoires.
Elle est faite par un expert endométriose. L’IRM, dans le cadre du diagnostic de l’endométriose profonde, peut être faite n’importe quel jour du cycle.
De plus, en cas de lésions urinaires ou lésion postérieure volumineuse une imagerie rénale sera effectuée.
Enfin, concernant le diagnostic des lésions extra-pelviennes (digestives, diaphragmatiques, pulmonaires, etc.), il nécessite :
– un colo-scanner et/ou un entéro-IRM
– une IRM diaphragmatique et péri-hépatique
Le seul diagnostic positif de l’endométriose est chirurgical. Lors d’une coelioscopie, le chirurgien fait un prélèvement des lésions détectée (biopsie), et demande ensuite une analyse histologique pour confirmer ou non le diagnostic.
La prise en charge pluridisciplinaire de l’endométriose :
- Traitement médicamenteux : antalgiques et pilule contraceptive œstroprogestative +++, afin de soulager les douleurs par l’arrêt des règles
- Traitement chirurgical (gynécologique et digestif)
- Méthodes naturelles : hypnose, ostéopathie, naturopathie, acuponcture…
- Activités sportives
- Prise en charge nutritionnelle
L’ostéopathe travaille sur les adhérences et la mobilité des organes et diminue les tensions musculaires dues à l’endométriose :
Il est recommandé de consulter un ostéopathe pour travailler sur les adhérences et la mobilité des organes et sur les tensions musculaires dues à l’endométriose.
L’action de l’ostéopathe face à l’endométriose vise à diminuer les tensions pelviennes et péri-pelviennes au moyen d’un traitement adapté aux besoins de chaque patiente.
Par un examen clinique précis, l’ostéopathe repère les zones les plus touchées mécaniquement par l’endométriose (dont la mobilité est altérée), puis par des manipulations douces il débute son traitement.
Les axes de traitement de l’ostéopathe sont la prise en charge :
1) des troubles musculo-squelettiques du bassin et des zones en rapport (viscères et organes du petit bassin, bassin, lombaires, abdomen, diaphragme, dos, axe crânio-sacré, zones cicatricielles…)
2) du système lymphatique en rapport avec l’inflammation due à l’endométriose
3) du système viscéral pour travailler sur les adhérences et la mobilité des organes
4) du système circulatoire pour potentialiser l’apport sanguin au niveau de l’utérus et des zones touchées par l’endométriose
L’ostéopathe accompagne la femme atteinte d’endométriose de manière minutieuse. En effet, il adapte sa prise en charge aux motifs de consultation, aux symptômes et à la demande de la patiente. Ils établissent ensemble un plan de traitement et un nombre approximatif de séances nécessaires pour atteindre les objectifs discutés.
A titre indicatif, au départ plusieurs séances ostéopathiques (2 à 5) sont préconisées pour apporter un soulagement et un mieux-être aux patientes atteintes d’endométriose. Puis, 1 séance toutes les mois, est conseillée jusqu’à obtention d’une amélioration stable.
Pour plus d’informations sur la prise en charge de l’endométriose par l’ostéopathe à Paris ou pour débuter un suivi et prendre RDV :
Contacter Mathilde Locqueville Ostéopathe à Paris au 07.69.03.41.41. Vous pouvez également la contacter par mail : mathildelocqueville.osteo@gmail.com