Repérer la fenêtre fertile : comprendre sa fertilité naturellement

La fertilité correspond à la capacité biologique d’un couple à concevoir un enfant. Selon l’Inserm, la probabilité de conception au cours d’un cycle menstruel, pour un couple n’utilisant pas de contraception, est estimée entre 20 et 25 %. Savoir comment repérer la fenêtre fertile permet de mieux identifier les périodes favorables à une grossesse, d’autant plus qu’il est fréquent que la conception prenne du temps, même en l’absence de pathologie.

Comprendre son cycle menstruel et identifier la fenêtre fertile, aussi appelée fenêtre de fertilité, constitue une première étape essentielle dans un projet de conception.

Dans une approche globale de la fertilité, l’ostéopathe peut accompagner ce cheminement dès l’arrêt de la contraception, en complément du suivi médical, en s’intéressant aux éléments anatomiques et fonctionnels impliqués dans la conception.

Comprendre le cycle menstruel pour mieux repérer la fenêtre de fertilité :

Le cycle menstruel dure en moyenne 28 jours, même si sa durée peut varier d’une femme à l’autre. Il est orchestré par deux grands groupes d’hormones essentiels à la fertilité féminine :

  • les hormones ovariennes : œstrogènes et progestérone
  • les hormones produites par l’axe hypothalamo-hypophysaire : FSH et LH

Ces hormones régulent les différentes phases du cycle et conditionnent l’apparition de la fenêtre fertile.

5 graphiques schématisant les changements hormonaux, l'évolution folliculaire, de la température et de l'endomètre tout au long du cycle menstruel de la femme. Ces éléments permettent de repérer la fenêtre fertile.

La phase folliculaire

La phase folliculaire débute le premier jour des règles et se poursuit jusqu’à l’ovulation.
Durant cette phase, le corps se prépare à libérer un ovocyte. Les œstrogènes augmentent progressivement, permettant la maturation folliculaire et la préparation de l’endomètre.

L’ovulation : au cœur de la fenêtre fertile

L’ovulation survient généralement autour du 14ᵉ jour du cycle dans un cycle de 28 jours, mais cette date peut varier.

C’est à ce moment qu’un ovocyte mature est libéré par l’ovaire, créant la fenêtre fertile.

  • l’ovocyte survit entre 12 et 24 heures
  • les spermatozoïdes peuvent vivre jusqu’à 5 jours dans le corps de la femme

La fenêtre fertile correspond donc aux quelques jours précédant l’ovulation et au jour de l’ovulation, période durant laquelle un rapport sexuel peut aboutir à une fécondation (rencontre d’un spermatozoïde avec l’ovule après un rapport sexuel) et donc à une grossesse.

La phase lutéale

Après l’ovulation, la phase lutéale débute.
La progestérone permet à l’utérus de se préparer à une éventuelle implantation embryonnaire.
Si l’ovocyte n’est pas fécondé, les niveaux hormonaux chutent, l’endomètre se desquame et les règles apparaissent, marquant alors le début d’un nouveau cycle.

Pourquoi bien comprendre son cycle est essentiel pour la fertilité ?

La compréhension du cycle menstruel est une étape essentielle pour mieux comprendre son corps dans le cadre de tout projet de fertilité, qu’il s’agisse d’une conception naturelle ou d’un parcours de PMA.

Cette connaissance aide à :

  • mieux identifier la fenêtre fertile
  • interpréter les signes corporels (glaire, température, sensations)
  • utiliser plus efficacement les méthodes de repérage de l’ovulation

Dans une approche globale de la fertilité, l’ostéopathe s’intéresse également à la mobilité du bassin et au bon fonctionnement des structures impliquées dans le cycle menstruel, en complément du suivi médical.

Une fois ces bases comprises, il devient donc plus simple d’identifier concrètement la fenêtre de fertilité grâce aux différentes méthodes d’observation du cycle.

Les différentes méthodes pour repérer la fenêtre fertile, la symptothermie

Il existe plusieurs méthodes naturelles pour repérer la fenêtre fertile. Ces outils reposent sur l’observation des variations hormonales et des signes corporels tout au long du cycle. Elles peuvent être utilisées seules, mais sont souvent plus pertinentes lorsqu’elles sont combinées.
Il est important d’avoir en tête que plusieurs cycles peuvent être nécessaires pour se familiariser avec ces différentes méthodes.

La courbe de température

La courbe de température est l’une des méthodes les plus connues pour analyser le cycle menstruel.
Elle reflète indirectement l’activité hormonale, en particulier la sécrétion de progestérone, hormone produite après l’ovulation (dès que le follicule libère son corps jaune).

Principe : juste après l’ovulation, la température corporelle augmente d’environ 0,3 à 0,5°C.

Pour réaliser une courbe fiable il faut :

  • Utiliser un thermomètre fiable, à double décimale (ex : 36,65°C et non 36,6°)
  • Prendre la température :
    • toujours à la même heure
    • au réveil, immédiatement après l’ouverture des yeux
    • avant de poser le pied par terre
  • Reporter chaque valeur sur une courbe (papier millimétré ou application mobile Moonly)
  • Commencer dès le premier jour des règles (J1)

tableau à imprimer et compléter si besoin lors de prise de température afin de repérer la fenêtre fertile.

Il faut savoir que la température reste plus haute tant que le corps jaune est là, donc pendant maximum 14 jours :
– si les règles arrivent : la température chute
– si la femme est enceinte : la température reste haute.

L’observation de la glaire cervicale

La glaire cervicale joue un rôle fondamental dans la fertilité féminine. Produite par le col de l’utérus sous l’effet de l’œstrogène, elle évolue au cours du cycle sous l’influence hormonale.

glaire cervicale entre le pouce et l'index pour apprécier ses caractéristiques et savoir si la femme est en période de fertilité

Pendant la fenêtre fertile, la glaire devient : étirable (aspect de blanc d’oeuf cru), translucide/transparente et lubrifiée (la femme se sent mouillée).

Cette glaire dite « fertile » facilite la survie des spermatozoïdes et leur progression vers l’utérus et les trompes, à la rencontre de l’ovule.

L’observation quotidienne de la glaire est donc un indicateur précieux pour repérer la période fertile avant l’ovulation.

L’auto-palpation du col de l’utérus

Le col de l’utérus évolue tout au long du cycle menstruel et peut fournir des indices sur la fenêtre fertile. L’auto‑palpation permet de sentir ces changements de manière simple et instructive.

  • Hors période de fertilité : le col est bas, ferme et fermé. Palpable en introduisant la moitié du doigt.
  • Pendant la période de fertilité : le col devient mou, légèrement ouvert et remonte, donnant une sensation d’ascension. Palpable cette fois-ci en introduisant quasiment tout le doigt. Le col redescend le lendemain de l’ovulation.

schématisation du col pendant la période de fertilité et hors période de fertilité.

L’autopalpation du col se fait idéalement :

  • le soir, après être allée aux toilettes. Éviter juste après un rapport sexuel.
  • les ongles courts, les mains soigneusement lavées
  • toujours dans la même position : accroupie, ou debout une jambe relevée
  • en insérant avec l’index et le majeur

Observer : la forme (ouvert/fermé), la hauteur (haut/bas), la fermeté (mou/ferme).

Les tests d’ovulation (test LH)

Les tests d’ovulation détectent le pic de LH, signalant l’ovulation imminente.

Plusieurs tests d'ovulation

Contrairement à la température corporelle, qui augmente après l’ovulation, ces tests permettent d’identifier la fenêtre fertile avant le jour J. Ils complètent efficacement l’observation des autres signes corporels.

Croiser les méthodes pour mieux identifier la fenêtre fertile

Aucune méthode n’est parfaitement fiable pour repérer la fenêtre fertile lorsqu’elle est utilisée seule. En effet, croiser l’observation de la glaire cervicale, la courbe de température, les sensations corporelles et les tests LH permet une lecture plus fine et plus fiable de la fenêtre fertile.

Fertilité et ostéopathie : une approche complémentaire

Dans une approche globale de la fertilité, l’ostéopathe peut accompagner les femmes en tenant compte :

  • du cycle menstruel
  • de la mobilité du bassin et de l’utérus
  • de la vascularisation du petit bassin
  • de l’équilibre du système nerveux

L’ostéopathie ne remplace pas un suivi médical, mais elle peut s’inscrire comme un accompagnement complémentaire, respectueux du rythme et du vécu de chaque femme.

A noter que l’ostéopathe peut également intervenir à certaines étapes précises des parcours de PMA, notamment avant la stimulation, et entre la ponction ovocytaire et le transfert embryonnaire.

Prise de RDV avec votre ostéopathe à Paris :

Votre ostéopathe à Paris, Mathilde Locqueville se tient à votre disposition pour répondre à vos questions au 07.69.03.41.41. Vous pouvez également prendre RDV directement sur Doctolib.